La Reine d'Espagne

Drame/Société, Espagne 2016

La belle actrice espagnole Macarena Granada est devenue une star de cinéma acclamée à Hollywood dans les années 1950. Aujourd'hui, elle revient dans son pays natal, où elle n'a plus mis les pieds depuis sa fuite pendant la guerre civile espagnole, pour jouer le rôle de la reine Isabelle Ire de Castille dans un film américain à grand succès. Pendant le tournage, elle rencontre d'anciens compagnons de route et bientôt, ils s'efforcent ensemble de sauver l'un de leurs plus proches amis : un réalisateur espagnol qui a passé des années dans le camp de concentration de Mauthausen et qui est maintenant déporté dans un camp de travail par le régime espagnol. Mais le plus grand défi de Macarena reste à venir : la rencontre avec Franco, qu'elle méprise, et qui veut voir le tournage. Fernando Trueba, lauréat d'un Oscar, a mis en scène une tragicomédie tantôt nostalgique, tantôt désespérément amère, qui se sert en filigrane des conventions du cinéma pour rendre visibles les illusions, les désirs et les dépendances. Les formes d'une satire subtile, d'un slapstick solide et de touches d'une gaudriole parfois grossière s'entremêlent sans rupture. Il en résulte un "kaléidoscope d'instants espagnols" plein d'allusions et d'une grande profondeur. "The Queen of Spain" est une sorte de suite : dans son film "La fille de tes rêves" (1998) - également avec Penelope Cruz - Fernando Trueba s'était déjà penché de manière satirique et acerbe sur la relation fatale (de dépendance) entre le monde du cinéma et la terreur politique. Même si l'histoire a beaucoup changé entre-temps, beaucoup de choses sont restées les mêmes en Espagne : Après 1945, le pays est resté plongé dans la dictature la plus profonde de Francisco Franco. "Certains personnages pourraient également être issus d'un premier film d'Almodóvar. Trueba veut (...) divertir, et il y parvient bien. Et pourtant, il y a toujours une dimension politique, qui transparaît tantôt entre les lignes, tantôt de manière très directe. Il s'agit de l'art sous la dictature, du rôle qu'il peut jouer dans la vie politique, mais pas forcément. Chaque action peut aussi être un acte politique, chaque geste doit parfois être justifié, il faut toujours prendre position. Le film fait prendre conscience de cela : que la politique est aussi dans les petites choses - et bien sûr aussi dans les grandes actions héroïques. Il s'agit de victimes, de suiveurs et d'opposants au régime qui essaient tant bien que mal de s'en sortir dans la société et qui soit acceptent ce qu'ils trouvent et en tirent le meilleur parti, soit ne le font pas". (Verena Schmöller, sur : kino-zeit.de)
128 min
HD
FSK 12
Audio :
Allemand

Plus d'informations

Réalisation :

Fernando Trueba

Scénario :

Fernando Trueba

Photographie :

José Luis Alcaine

Interprète :

Penélope Cruz (Macarena Granada)

Antonio Resines (Blas Fontiveros)

Neus Asensi (Lucía Gandía)

Cary Elwes (Gary Jones)

Ana Belén (Ana)

Javier Cámara (Pepe Bonilla)

Chino Darín (Leo)

Loles León (Trinidad "Trini" Morenos)

Mandy Patinkin (Jordan Berman)

Titre original :

La reina de España

Langue originale :

Espagnol

Format :

16:9 HD, Couleurs

Catégorie d'âge :

FSK 12 (Violence sexuelle, Surcharge émotionnelle)

Audio :

Allemand