Shirley est une femme dans l'Amérique des années 30, 40, 50 et du début des années 60. Une femme qui, par son engagement professionnel et sociopolitique, veut influencer le cours de l'histoire. Une femme qui ne considère jamais la réalité des années de dépression, de la guerre mondiale, de l'ère McCarthy, des conflits raciaux et des mouvements pour les droits civiques comme une donnée, mais comme faite et modifiable. Une femme qui, en tant qu'actrice, est familiarisée avec la mise en scène de la réalité, qui peut la remettre en question et la façonner elle-même, une actrice qui ne voit pas son avenir et sa destinée dans une carrière individuelle et en tant que star, mais qui aspire à l'efficacité sociale du théâtre en tant que membre d'un collectif. Une femme qui ne s'identifie pas à l'image dominante du rôle de l'épouse et qui souhaite néanmoins avoir un partenaire de vie. Une femme qui, au moment de la crise professionnelle, ne s'arrange pas, ne fait pas de compromis et n'hésite pourtant pas à accepter des emplois qui lui permettent de survivre. Une femme qui, au moment de la crise privée, choisit son partenaire et met ses intérêts professionnels de côté. Une femme qui réagit à la répression politique avec colère mais pas avec désespoir et qui n'a que du mépris pour la trahison. Shirley, c'est l'histoire d'une femme séduisante, charismatique, engagée et émancipée. "Treize tableaux d'Edward Hopper, mis en scène dans le film, racontent l'histoire d'une femme qui, à travers ses pensées, ses sentiments et ses réflexions, nous donne un aperçu d'une époque de l'histoire américaine." (Stadtkino Wien)